Page:Rider Haggard - Découverte des mines du roi Salomon.djvu/77

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arrêtés derrière des buissons, occupés à nous dévisager, il voulut leur rendre la politesse. Passant son fusil à Umbopa, il s’avança jusqu’aux buissons pour les examiner. Sir Henry et moi nous nous assîmes, nullement fâchés d’un petit moment de repos.

Le soleil descendait dans la splendeur de ses feux ; nous admirions ce grand spectacle, quand soudain un cri strident attira notre attention. Au même instant j’aperçus la silhouette massive d’un éléphant contre le ciel rouge, puis Good et Khiva qui s’élançaient vers nous, poursuivis par l’animal furieux. C’était l’éléphant que Good avait blessé le matin. Nous avions nos fusils à la main ; mais nous n’osions pas tirer, dans la crainte d’atteindre Good ou Khiva. Dans cette course désespérée, victime de son attachement à la civilisation, Good, entravé par son pantalon, ne pouvait pas courir comme s’il avait eu les mouvements libres ; puis, ses bottes rendues glissantes par l’herbe sèche que nous foulions, lui jouèrent le mauvais tour de dérober la terre de dessous