Page:Rimbaud - Œuvres, Mercure de France.djvu/140

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Et puis une voix
— Est-elle angélique ! —
Il s’agit de moi,
Vertement s’explique ;

Et chante à l’instant
En sœur des haleines :
D’un ton Allemand,
Mais ardente et pleine :

Le monde est vicieux ;
Si cela t’étonne !
Vis et laisse au feu
L’obscure infortune.

Ô ! joli château
Que ta vie est claire !
De quel Âge es-tu,
Nature princière
De notre grand frère ! etc…

Je chante aussi, moi :
Multiples sœurs ! Voix
Pas du tout publiques !
Environnez-moi
De gloire pudique… etc…

Juin 1872