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Ta poitrine sur ma poitrine,
Mêlant nos voix,
Lents, nous gagnerions la ravine,
Puis les grands bois !…

Puis, comme une petite morte,
Le cœur pâmé,
Tu me dirais que je te porte,
L’œil mi-fermé…

Je te porterais, palpitante,
Dans le sentier :
L’oiseau filerait son andante :
Au Noisetier…

Je te parlerais dans ta bouche :
J’irais, pressant
Ton corps, comme une enfant qu’on couche,
Ivre du sang

Qui coule, bleu, sous ta peau blanche
Aux tons rosés :
Et te parlant la langue franche…
Tiens !… — que tu sais…

Nos grands bois sentiraient la sève
Et le soleil
Sablerait d’or fin leur grand rêve
Vert et vermeil.

...