Page:Rimbaud - Les Mains de Jeanne-Marie, 1919, éd. Berrichon.djvu/18

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P.-S. — Le portrait qu’on voit en tête de cette plaquette a aussi son histoire. Forain le dessina, un jour de l’hiver 1871-72, sur du papier à lettres pareil à celui du manuscrit des Mains de Jeanne-Marie. Postérieur de peu à la photographie de Carjat, il précède de moins encore la peinture de Fantin-Latour, Coin de table, maintenant au musée du Louvre. C’est Isabelle Rimbaud, âgée de treize ans, qui, en 1873, à Roche (aujourd’hui détruit par la guerre) sauva des mains en colère de son frère ce fragment très précieux. La légende « qui s’y frot [te s’y pique] » fait allusion certainement au coup d’épée vers Carjat du dîner des Vilains Bonshommes ; et c’est, en même temps que le plus frais des témoignages, la plus topique explication d’un incident grossi à l’envi par la calomnie.

P.  B.