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Page:Rinn - Un mystérieux enlèvement, 1910.djvu/154

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Couteau-Péan de Blois, Gondé de Romorantin, Dubois-Papion de Tours, le couple Lacroix et le fermier Jourgeon. Les autres étaient : Naudet de Saint-Aignan, parent des Lacroix, vu à La Beaupinaie la veille du crime ; Caillard, coiffeur à Blois, signalé comme ayant suivi la voiture de Mme Clément à son départ de cette ville, et précipitamment pris la fuite à la vue d’un gendarme ; Jean-Pierre Aubereau d’Orléans, auxiliaire de Gondé en maint brigandage ; et cinq citoyens de Blois, amis de Lemesnager, les sieurs Lacaille, Jacquet fils, Guerry, Legrand, et enfin Fontaine. Ce dernier, présent à Tours la veille du crime, y avait acheté une selle, et, le soir, invité à venir au théâtre, avait décliné l’invitation, sous prétexte qu’on l’attendait à Loches[1]. L’affaire fut éclaircie, et il ne fut pas inquiété. Bref, des huit, un seul devait être arrêté plus tard et retenu, Aubereau, qui, s’il n’avait pas coopéré de sa personne à l’enlèvement, avait été sollicité d’y prendre part[2].

Fouché ne s’en tint pas là. Le Directeur du Jury d’Indre-et-Loire avait été chargé d’instruire l’affaire[3]. Le 23 vendémiaire, un ordre du Ministre de la Police enjoignit d’envoyer tous les inculpés à Paris, où allait se poursuivre, parallèlement à celle de Tours, une enquête qui, plus d’une fois, mit obstacle ou retard à l’action normale du magistrat légalement investi. Toutes les pièces étaient adressées à Fouché. Il interrogeait les accusés,

  1. Archives nationales, F7 6265.
  2. Lettres du Préfet du Loiret au Ministre de la Police, et note de Police de pluviôse an VIII. Archives nationales, F7 6230 et 6265.
  3. Voir page 57.