Page:Riotor - Le Mannequin, 1900.djvu/49

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

aux lignes figées par la mode. De jolies choses parfois, des gorges grecques et des hanches subtiles, vase élégant où les fleurs de l’amour se présentent mieux aux regards de l’amant, — et aussi des non-sens plastiques qui amusent follement le chercheur de beauté.

Cartonnage 1878

Il est devenu un des accessoires les plus indispensables de la toilette. Tout d’apparences, il présage les succès féminins, prend la Mode par la main et la dirige. Un mannequin de couturière n’est pas un corps nature, c’est un corps serré d’un corset. Mais il remplace une belle fille, trop coûteuse, et peu docile, et représente une femme, c’est suffisant pour qu’il règne.

Il jumelle le corset. L’un élabore le dessin de l’autre. Ils se menacent l’un l’autre, la Mode les’met d’accord.

Pas la moindre esthétique, oh non ! Gauche, raide, fichu de travers, comment ceci peut-il représenter d’adorables formes.

La grâce parisienne s’accommode de ces hérésies, et la femme n’a qu’à se soumettre.

Une jeune et spirituelle mondaine, Madame de P., fervente