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gnité et impropriété en contraire façon. Ainsi est-il indigne de ne garder en un banquet la communion requise. Si donc tu prens quelquefois ton repas avec un autre, garde toy de te prendre seulement à la dignité que peuvent avoir les vivres en l’endroit de ton corps, mais uses en pour le respect de ton esprit comme tu dois.

Chapitre XLVII.

Si tu prens un role à jouer par dessus tes forces et t’en aquittes deshonestement, tu as mis en arriere quelque chose de cela mesme que tu pouvois faire.

Chapitre XLVIII.

Comme tu te donnes garde en marchant de rencontrer un clou, ou de te tortre le pied, regarde aussi soigneusement que tu ne bleces ce qui commande en toy. Et si nous suivons cette regle en toute œuvre, nous entreprendrons en plus grande asseurance.

Chapitre XLIX.
Le traitement du corps.

Le corps doit servir à chacun de mesure en la portée de ses biens, comme le pied au soulier. Si tu te contiens en ces bornes tu garderas la médiocrité. Si tu passes outre tu te lanceras bon gré maugré comme en un precipice. Comme au soulier si on excede la qualité du pied, on fera un soulier doré, puis de pourpre, et à la fin en broderie. La raison est qu’il n’y a jamais de fin ni de borne depuis qu’on a une fois excédé la mesure.