Page:Rivaudeau - La doctrine d’Epictète stoïcien.djvu/151

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mesme est promis par S. Jan en la Révélation que les Grecs appellent Apocalypse au vij. chapitre et au xxj. Cela estoit pratiqué par les Apostres, comme il est escript en l’Évangile des Actes, ou il est dit que les Apostres apres avoir esté moqués, et fouetés, se retiroient avec une joye merveilleuse, à la veuë de l’assemblée. Or ne faut il pas douter que les afflictions ne viennent de la main de. Dieu, et non pas tousjours pour nos pechés, comme nous voyons en l’exemple de l’abandon qu’il fait de Job au Diable au premier chapitre et au fait de l’aveugle né, duquel l’histoire est au IX. selon S. Jan. Vray est que nos pechés nous en attrainent beaucoup sur la teste, comme l’on a veu aus incestes, meurtres, revoltemens et peste qui persécuta la maison de David, pour le fait d’Urie, et le démembrement. Il n’est cependant point de mal en la cité que le Seigneur n’ait fait. Jeremie en ses Lamentations au ij. chapitre dit, que le Seigneur a en sa fureur ruiné la terre d’Israël, qu’il a tendu son arc ainsi que l’ennemy, et a tué tout ce qui estoit de beau au tabernacle du Seigneur. Il faut voir le lieu où la destruction de Hierusalem est prédite, mais, mieus à nostre propos, en quelque façon que Dieu nous face cet honneur de nous faire compagnons, et participans de la croix de son cher fils, nous devons suivre les conseils du Paien, qui nous doit emouvoir d’avoir tresbonne opinion de Dieu, et céder à tout ce qu’il fait comme estant ordonné par un tres excellent conseil. Bref ce chapitre est merveilleusement beau.

Là où est l’utilité, là est la pieté. Cecy ne se peut il pas employer contre ceus qui pratiquent l’avarice aus dépens de leur conscience, et qui ne suyvent l’estat ecclésiastique