Page:Rivaudeau - La doctrine d’Epictète stoïcien.djvu/80

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sïtwrxe<]>s en è-i’axe^a1., au chapitre 60 oit ^pyormoç en ^puoréirou. Il n’est donc nullement prisonnier d’un texte ; s’il a critiqué Politien, il sait aussi critiquer le texte qu’il a entre les mains. D’ailleurs, il rend justice à Politien quand il y a lieu ; il revient parfois à ses divisions de chapitres. C’est ainsi que, contrairement à son exemplaire grec (i), il sépare les chapitres XXXVII et XXXVIII, pour ce que c’est un autre propos. Pourtant, Rivaudeau n’évitera pas, lui non plus, des incorrections, soit de texte, soit d’orthographe, soit de ponctuation. Au chapitre 26, il écrit itepuâxuv au lieu de iïe}ji.ji.âTwv ; au chapitre 28, ùizxyoçvhiyx au lieu de ûrcayopéuéTat. Au chapitre xxxi, la virgule placée après aitavîwç fait retomber cet adverbe sur le verbe qui précède, et le sens se trouve ainsi faussé. Quelquefois, les mots qu’il choisit nous étonnent et nous cherchons en vain le lien qu’il a pu établir entre le sens du mot français et du mot grec. Tel au chapitre x, endurer la faim ^tt âzcGavetv ica ?8a a toujours pour lui le sens de fils, alors qu’il apparaît bien nettement que c’est celui d’esclave. Enfin, il n’a pas, lui non plus, évité le contre-sens. En supposant, comme nous pouvons le faire, qu’il se soit servi d’un texte très proche de celui de Neobarius, et en comparant ce dernier texte avec sa traduction, au chapitre XXVI, nous trouvons un contre-sens. « Tels hommes sont ceus là qui ayans veu un philosophe, ou oyans que Socrate triomphe de bien dire », tandis qu’il faudrait « Pour avoir vu un philosophe ou avoir entendu quelqu’un parler comme Socrate. » De même, au chapitre LVI, il traduit : « Il venoit des philosophes vers luy qui vouloient estre en sa compagnie pour curiosité qu’ils avoient de l’ouïr et deviser », alors que le sens était « Les jeunes gens le priaient de les recommander à quelques philosophes ; il les conduisait lui-même. » Mais il faudrait reprendre toute la traduction mot à mot en la comparant au texte (2), si l’on voulait vraiment se rendre un compte exact de

(1) Il nous paraît à peu près évident qu’il dut avoir entre les mains le texte de Neobarius, ou un texte tout proche. Nous y retrouvons les mêmes divisions et aussi les mêmes erreurs.

(2) Le texte de Neobarius.