Page:Rivière - Recueil de contes populaires de la Kabylie du Djurdjura, 1882.djvu/116

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«Eh bien, reprit la princesse, demain revenez au palais, mais ne le mène pas au café.» Le lendemain, ils partirent. Chemin faisant, le singe dit au pêcheur: «Juif de pêcheur, si aujourd'hui tu quittes tes sandales, si tu manges beaucoup, si tu bois tout le café, prends garde à toi; bois-en seulement un peu, sinon je t’arrache les yeux.» Ils arrivèrent au palais; le pécheur marcha sur le tapis de soie avec ses sandales; on donna à manger, il mangea peu; on leur apporta du café, il le goûta à peine. Le roi lui donna sa fille. Si Mon’ammed dit au roi: «Le fils du sultan de l’Inde est brouillé avec son père, aussi n’a-t-il apporté qu’une caisse d’argent.» Dans la soirée, le singe et le pêcheur se promenèrent; le pêcheur dit à Si Moh’ammed: «Est-ce ici que nous allons trouver le fils du sultan de l’Inde?» — «Je puis te le montrer facilement, répondit le singe, demain je vous trouverai assis, je m’approcherai en pleurant avec un papier en main, je te donnerai le papier, tu le liras et tu pleureras. Ton beau-père te demandera pourquoi tu pleures ainsi, réponds-lui: «Mon père est mort, voici la lettre que je viens de recevoir; si tu es résolu définitive-