Page:Rivière - Recueil de contes populaires de la Kabylie du Djurdjura, 1882.djvu/170

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vais te l’expliquer, quoique mon père me réserve cent coups de bâton ; ce qui est amer, c’est la mort ; ce qui est élevé, c’est le ciel ; ce qui est doux, c’est la parole de Dieu. » La femme arriva chez son mari et lui donna cette explication. L’enfant vint aussi, et s’arrêta sur le seuil de la porte, car il craignait que son père ne lui donnât cent coups de bâton : « Ô mon père, dit-il, que préférer à des chevaux ? La bravoure est préférable aux chevaux, la bonté est préférable à la bravoure, celui qui est bon ne donnera jamais cent coups de bâton. » Voici le sens de cette fable : Bou Amran était intelligent, sa femme ne comprenait rien.