Page:Rivière - Recueil de contes populaires de la Kabylie du Djurdjura, 1882.djvu/31

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LES DEUX FKEKES I7 demandèrent quelques soldats. " il est habillé de blanc, répondirent les autres, ses dents ont semblables à celles d’un peigne, son visage est noir comme la suie, il porte en main un gros bâton. » Sur ces paroles, le jeune homme qui tenait en main un gourdin se mit à frapper de côté et d’autre, et les soldats prirent la fuite. Il enleva le corps de son frère et le porta à sa mère. Le lendemain matin, le roi visita la prison et dit aux gardes : « Où est l’enfant qui était ici hier ? " les soldats répondirent ; « Seigneur, Azrain est venu au milieu de nous et l’a enlevé. » Le roi fit trancher la tète à deux cents d’entre eux. Il alla consulter le vieillard et lui dit : « Ils ont enlevé même celui-là. » — Il n’a pas fini de te maltraiter, répondit le vieillard ; sème des louis d’or devant ton palais et place des sentinelles pour les garder. celui qui viendra enlever l’argent, c’est le coupable en personne. » Le roi suivit ce conseil. Le jeune homme alla louer des chameaux, il enduisit leurs pattes de glu et les fit passer devant le palais en criant : « Hao, hao, hao ! » Les bêtes défilèrent sous les yeux des gardes étonnés et enlevèrent les louis d’or. Le roi vint, les louis avaient dis-