Page:Rivière - Recueil de contes populaires de la Kabylie du Djurdjura, 1882.djvu/33

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LES DEUX FKERES l()

rai encore. » Arrivé à sa maison, il tu» la vieille. Le roi alla de nouveau chez le vieillard et lui dit : « J’ai envoyé une gazelle, on la tuée ; j’ai envoyé une vieille femme, on l’a tuée. » — « Eh bien, répondit le vieil- lard, prépare un festin à tous les habitants, celui qui choisira les mets sera le voleur en personne. » Le roi mit des soldats en observation. Toute la ville fut invitée, on se mit à table. Le voleur choisit les mets qui l’attiraient davantage. Un des soldats le saisit et lui coupa un côté de la moustache. Le voleur, en se levant, voulut saisir le soldat par la tienne, il le trouva rasé ; il se retira à l’instant et se rasa entièrement. Les soldats coururent chez le roi et lui dirent : « Nous avons trouvé celui qui t’a pillé, nous lui avons rasé un côté de la moustache. » Le roi accourut et trouva tous les invités entièrement rasés. Désespérant de découvrir celui qu’il cherchait, il fit publier la déclaration suivante : « Que l’auteur du fait en question se présente, je lui donne ma fille gratis, je lui cède mon trône et je deviens son premier ministre. » Le voleur se présenta au roi et lui dit : « Seigneur, c’est moi qui ai fait cela, cela, cela. »