Page:Rivière - Recueil de contes populaires de la Kabylie du Djurdjura, 1882.djvu/39

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administra à OuAli une rude bastonnade. Ali, qui gardait le troupeau, revint à la tombée de la nuit et rencontra son ami. « La vieille a-t-elle accepté ? » lui demanda-t-il. « Elle a accepté, répondit Ou Ali ; et le troupeau est-il facile à garder ? » — «Du matin au soir, je n’ai eu qu’à me reposer ; prends ma place demain, tu monteras sur l’un des bœufs. » Le lendemain OuAli dit à la vieille : « Aujourd’hui ce sera moi qui mènerai le troupeau. » Et, en partant, il recommanda à Ali de demander à la vieille la main de sa tille. « C’est bien, répondit Ali. • Ou Ali arriva aux champs, un des bœufs le saisit avec ses cornes, et le lança en l’air ; tous les autres firent de même, il regagna la maison à moitié mort. Ali, qui était resté à la maison, demanda à la vieille la main de sa fille : « Tu me la demandes encore, » fit-elle. Elle apporta son gourdin et lui en donna jusqu’à ce qu’il en eût assez. OuAli dit à Ali: « Tu m’as joué un tour. » Ali lui répondit; « Sans doute, elles m’ont donné tellement du bâton, que je n’ai pas entendu le dernier coup.» — «C’est bien, mon cher, Ali ne doit rien à OuAli.» Ils partirent. La vieille femme possédait un trésor. OuAli dit donc à Ali :