Page:Rivière - Recueil de contes populaires de la Kabylie du Djurdjura, 1882.djvu/94

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pendit la coque aux cornes du bouc. Au point du jour, il se leva: «Donnez-moi mon œuf.» — «Nous te dédommagerons de ton œuf.» — «Non, c’est le bouc qui a mangé mon œuf, j’emmènerai le bouc. «On lui donna le bouc, il l’emmena. Il arriva à un village et cria à une porte: «Gens de la maison, hébergez-moi.» — «C’est bien, entre.» — «Où placerai-je mon bouc?» — «Attache-le à la crèche du cheval. » Durant la nuit, il mangea le bouc et en suspendit les intestins aux oreilles du cheval. Au point du jour, il se leva: «Donnez-moi mon bouc.» — « Nous t’en donnerons un autre.» Il refusa. « Vous me donnerez le cheval, c’est le cheval qui l’a mangé.» On lui donna le cheval, il l’emmena jusqu'à un autre village: "Gens de la maison, hébergez-moi.» — «C’est bien, entre.» — «Où placerai-je mon cheval?» — «Attache- le à la crèche de la vache.» Durant la nuit, il se leva, mangea le cheval et en suspendit les intestins aux cornes de la vache. De grand matin, il se leva: «Donnez-moi mon cheval.» — « Nous t’en donnerons un autre.» — «Non, j’emmènerai la vache.» Il emmena la vache, et marcha jusqu'à un autre village: «Gens de la maison, hébergez-moi. — Où pla-