Page:Robert - Les Ondins, tome II.djvu/147

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jesté : mais un sourire d’Amasis, semblable à celui de l’Amour, parut le consoler & l’inviter en même tems de satisfaire promptement les désirs du Roi son père ; il commença donc ainsi son histoire qu’il finit en peu de mots.

A l’instant de ma naissance, je fus remis entre les mains d’un fameux Magicien, lequel, contraint par une Puissance supérieure de ne point user sur moi de son pouvoir, m’abandonna à un Faune qui prit soin de mon enfance. Ce Faune habitoit une caverne proche le Temple de Cérès, &, dès l’âge de quatre ans, il me consacra à la Déesse pour servir au culte de ses Autels.