Page:Robert - Les Ondins, tome II.djvu/76

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

l’Amour ? Non, je ne le puis croire, à l’affreux portrait que l’on m’en a fait. Qu’a donc ce nom de si effrayant, reprit ce Dieu ? Oui, sans doute, je suis l’Amour, je ne cherche point à me cacher comme un séducteur, qui n’a d’autre objet que celui de tromper.

A ces mots, la Princesse fit un cri, & voulut fuir ; mais elle n’en eut pas la force, & tomba en foiblesse dans les bras de l’Amour. Ce Dieu est téméraire, il fit signe à Faveur qui accourut d’un pas léger pour secourir Brillante ; mais la Modestie qui l’avoit devancée la fit reculer, & cette Déesse, aidée des Graces, mit tous ses soins à faire re-