Il y avoit deux couriers pour la course de Calais à Paris, auxquels j’avois assigné six cents livres par an, les frais de postes à part.
Les choses étant ainsi arrêtées, je passai une charte partie par devant Notaires à la bourse à Londres, dans laquelle furent mentionnées toutes nos conditions ; on substitua seulement, au-lieu des ordres du Ministre de France, que mon Capitaine marcheroit par mon ordre & celui de mes commettans, pour tel port de l’Europe ou de l’Amérique où je voudrais l’envoyer, chargé ou non chargé, &c... Je jugeai cette précaution nécessaire pour nous mettre à couvert, dans le cas où l’on viendroit à soupçonner quelque chose, sur-tout cette charte partie étant faite avant les hostilités entre la France et l’Angleterre.
Tout étant ainsi réglé, je revins à Paris, sans perdre de temps, pour y toucher les fonds dont j’avois besoin, & pour rendre compte au
