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dentale, comme l’Afrique d’ailleurs, si peu connue encore il y a cent ans et dont les peuples nègres marchent aujourd’hui à grands pas dans les voies du progrès.

LES NIAMS—NIAMS NE FONT PLUS LA GUERRE PAR APPÉTIT.
LES NIAMS—NIAMS NE FONT PLUS LA GUERRE PAR APPÉTIT.

Que diraient Livingstone, Stanley, Specke, Grant, Burton, Bonnat, Marche, Soleillet et les autres courageux explorateurs, s’il leur était donné de revoir la terre africaine avec ses tubes, ses villes éclairées à l’électricité et ses manufactures ! Les habitants de la région des lacs forment une grande nation policée ; il y a des parlements à Zanzibar, Gondokoro, Tombouctou, Concobella, Kouka, Liuyanti et autres capitales. Les Niams-Niams sont entièrement civilisés, ils ne font plus la guerre par appétit, uniquement pour manger leurs ennemis comme de simples brutes ; des mobiles plus nobles et plus purs les poussent ; lorsqu’ils prennent les armes, maintenant, c’est pour une rectification de frontières, pour une discussion diplomatique ou simplement pour la gloire, ce qui est la marque d’une civilisation très avancée. Gondokoro, l’Athènes de l’Afrique centrale, est la capitale du grand empire Niam-Niam et le centre d’un grand mouvement industriel et intellectuel.

L’Asie, autrefois si dangereuse, est devenue très sûre. Tous les ans les compagnies des tubes organisent de grands voyages circulaires à tra-