Page:Robida - Le vingtième siècle, 1883.djvu/486

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déjeuners… Ensuite, nous avons la pêche !… Nous nous arrangerons pour ne pas mourir de faim !

— Quelle aventure ! gémit Barbe, et ma maison de banque ! Que vont faire mes commis pendant notre emprisonnement ici ?…

— Des erreurs, naturellement ! répondit Philippe.

— Mais c’est que j’ai quelques grosses opérations en train… Voyons, capitaine, vous êtes sûr que notre îlot n’est pas relié au continent par un téléphone ?

— Non, mademoiselle, pas de téléphone !… on a déjà parlé plusieurs fois d’en établir, mais c’est resté à l’état de projet…

— Tant pis, j’aurais été bien aise de communiquer avec la banque… enfin ! »

Et Barbe poussa un soupir.

Que dirait M. Ponto quand il apprendrait l’aventure ! Quoi, c’était elle, femme sérieuse et pratique, qui, sous prétexte de promenade, s’en était allée perdre son temps et son yacht dans ces parages dangereux !

« Allons, mesdames, dit le capitaine, si vous voulez, nous allons nous livrer à une battue dans l’île pour capturer tous les crabes et toutes les tortues… Nous les rangerons dans le magasin pour les empêcher de fuir. »

CHASSES DANS L’ÎLE 124.
CHASSES DANS L’ÎLE 124.