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LA MUNICIPALITÉ PARISIENNE ET LA RÉVOLUTION. 119 9 seraient convoqués et assemblés dans la forme du règlement d’avril 1189, mais sans distinction d’ordres, pour nommer chacun des députés qui formeraient le Corps municipal et auraient à se prononcer sur la légalité des pouvoirs de La Fayette et de Bailly, car ils ne se contentaient pas de la sanction royale. Il y eut d’abord une première élection de députés par les districts pour former un Co ?H !<ë p/’ouMOt/’e, à raison d’un député par district (19 juillet). Ce Comité, dont la composition était assez aristocratique, confirma les pouvoirs du maire et du commandant général. Bailly et La Fayette n’en restaient pas moins impuissants, et, le 22, ils ne purent sauver ni Foullon ni Bertier. La Fayette, découragé, voulut donner sa démission, et il ne put retenir ses larmes. Pourquoi la Révolution ne réussit-elle pas de suite .à briser la monarchie ? C’est que, dès le 23 juillet, Bailly mit les districts en demeure de nommer cent vingt personnes, soit deux députés par district, afin de jeter les bases d’une municipalité régulière. Le 25, les cent vingt étaient réunis à l’Hôtel de Ville et maintenaient en fonctions les bureaux administratifs formés par les électeurs. Mirabeau n’en accusa pas moins les électeurs de vouloir s’éterniser à l’Hôtel de Ville, et les traita de « simples particuliers sans délégation, sans confiance, et dont le pouvoir a cessé au moment où leur mission d’électeurs a été consommée ». Ainsi malmenés, les électeurs se hâtèrent de tenir leur séance de clôture, après avoir reçu la visite de Necker, et de s’effacer devant les Cent vingt. Le dernier acte des électeurs de 89 fut de voter des bustes à Necker et à Bailly. Les Cent vingt avaient pris, dès le 25 juillet, le titre d’Assemblée des ;’6p !’e~eM<aK~ de la 6’ommMHe de Fa~’M-