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L’ARRESTATION DE BABEUF. 3t7 7

entra Renel. commissaire de oolicc de la sec-il rencontra Renel, commissaire de police de la section de Brutus, qui voulut bien assister le délégué du ministre de la police, concurremment avec Jolly, .l’adjudant-général de la section du Mail. Tandis que ce dernier disposait ses cavaliers aux alentours de la maison où se cachait Babeuf, rue de la GrandeTruanderie n° 21, d’Ossonville procéda ainsi qu’il suit 1

RAPPORT FAIT PAR D’OSSONVILLE, INSPECTEUR GÉNÉRAL ADJOINT PRÈS LE MINISTÈRE DE LA POLICE GÉNÉRALE. Du -8/ /<M’e<~ an IV de la République une et indivisible. J’ai été chargé, le vingt et un de ce mois de mettre à exécution un arrêté du Directoire exécutif en date du 19, portant que Babeuf serait arrêté. L’exécution de cet ordre était d’une importance tellement majeure, et le Directoire exécutif le regardait comme si expressément lié aux grands intérêts de la République, que le citoyen Carnot, son président, avait lui-même levé et tracé le plan du repaire où le conspirateur insolent Babeuf calculait froidement le renversement de la Constitution organique, le massacre et le pillage, et méditait la ruine de la patrie. C’est donc d’après le plan du lieu qui cachait Babeuf à tous les yeux qu’il avait intérêt d’éviter que j’ai dressé mes batteries pour qu’il ne m’échappât pas. Il était à ce moment neuf heures du matin.

Après avoir bien reconnu la maison dont il s’agit, située rue de la Grande-Truanderie, n° 21, faisant l’encognure de la rue Verderet, je conférai avec le citoyen Jolly, adjudantgénéral de la section du Mail, et nous convînmes ensemble que, dès le moment que je serais entré dans la maison, il disposerait un piquet de cavalerie qui était à la pointe Eustache, de manière à ce que rien ne pût échapper savoir 1. Archives nat., F7, 4278.