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60 HISTOIRE.

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sa capitale et la dotent d’une enceinte. Il leur afferme les poids et mesures, leur attribue la basse justice et la haute police en cette matière. Quand il part pour la Terre-Sainte, en 1190, il confie à six d’entre eux l’administration municipale. Saint Louis fait mieux. Il donne à la municipalité sa constitution définitive. On voit apparaître pour la première fois le Prévôt des marchands, que les O~m et le Livre des métiers appellent indifféremment Prévôt de la coM/e aux tK6f)’c/ !Ct ! ~’euo< des marc~NK~ de ~eaM et, une fois, Tt/at/t’e des échevins, Ainsi devient manifeste la confusion de la municipalité avec la Marchandise de l’eau. Le Prévôt a des assesseurs. Étienne Boileau, dans l’ordonnance de police de 12S8, les appelle tantôt échevins et tantôt jurés’ de la co/<e des marchands de Paris. Au fond, peu importent ces différences dans les termes, puisqu’il est avéré qu’en 1263 il existe une -Municipalité, composée de cinq personnes un chef et quatre assesseurs.

Très rapidement, la Marchandise, investie de l’administration de la cité, prend un essor merveilleux. Elle accapare la propriété des bords de la Seine, force les riverains à lui reconnaître un droit de police sur le commerce fluvial et abat les constructions qui gênent la circulation de ses navires. Le Parlement, qui prend ombrage de l’accroissement de cette puissance rivale, essaie en vain de la restreindre. Le roi casse les arrêts du Parlement et confirme les amendes et les confiscations dont la Marchandise frappe les commerçants non hansés. Corps administratif, la confrérie devient siège de justice et tribunal de commerce. Sous la dénomination de Parloir aux 6oM~eo ;’s, elle rend des sentences sur toutes les matières intéressant