Page:Rocca de Vergalo - La Poëtique nouvelle, 1880.djvu/87

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qui peut prendre l’âme et l’esprit du lecteur, et je ne doute pas que sa publication ne vous fasse honneur à tous les points de vue. Je suis prêt, si vous le souhaitez, à en parler à Alphonse Lemerra, quoique je l’aie trouvé ces jours derniers si occupé des ouvrages déjà entrepris, qu’il hésite beaucoup à publier des poëtes nouveaux. Mais, mon cher Confrère, il faudrait, dans ce cas, atténuer les termes beaucoup trop élogieux de la Dédicace. Elle m’a été au cœur, comme vous pouvez le penser, ainsi que la pièce initiale et la si belle ode du Rossignol, car vous m’avez comblé ; mais quand Victor Hugo existe, personne ne doit être nommé grand poëte.

Et croyez-le bien, prenez mes paroles au pied de la lettre, si une pareille dédicace devait être imprimée, elle blesserait tout mon cœur dans la vénération que je porte à moa maître.

Mais, sur ce point, vous vous rendrez à la raison, et pour tout le reste, croyez-moi sincèrement

Votre dévoué,

Théodore De Banville

Lyon, le 21 janvier 1877.

Cher Poëte,

Si je ne vous ai pas remercié plus tôt de votre très gracieux envoi, c’est qu’avant tout j’ai voulu lire vos Feuilles du Cœur.

Et maintenant que je los ai lues, mon remerciement sera