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IX
AVANT-PROPOS


Nous ne conseillerions pas à M. Welcker, si célèbre qu’il soit, de passer le Rhin pour publier une traduction en français de sa dissertation, ou il risquerait fort de donner le mauvais exemple d’un honnête homme, d’un savant respectable, sur la sellette, en attendant l’amende et la prison.

Le même prétend d’ailleurs que Sapho était une personne de mœurs pures. Nous avons affaire, on le voit, à un érudit paradoxal, d’une tournure d’esprit amoureuse et mystique, assez commune depuis quelque temps même dans ce pays-ci, où nous avons vu réhabiliter Marie Stuart, madame de Longueville, Marie-Antoinette, et autres créatures légères. Mais, en sa qualité d’Allemand, il va chercher dans une époque reculée l’objet de son culte, et, en cela moins heureux que M. Cousin qui a pu faire rentoiler madame de Longueville, jamais il ne pourra faire rentoiler Sapho. — Pour revenir à l’Alcibiade, il résulte des citations faites par M. Delepierre, au courant de sa dissertation, que l’auteur de ce dialogue a traité la question de la pédérastie d’après les idées des philosophes grecs les plus respectés.