Page:Rochefort - Dictionnaire général et curieux, 1685, A-L.djvu/2

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A TRES ILLUSTRE SEIGNEUR,

MESSIRE ROGER JOSEPH-DAMAS

DE MARILLAT,

DOYEN DE L’EGLISE

ET COMTE DE LYON.

ONSIEUR.





Je sçay que vos rares talens meriteroîent un plus riche & un plus magnifique present que celuy-çy, mais je ne dois pas pour cela, ce me semble, décrier le sujet de mon Livre, ny dire à vostre recommandation qu’il est tout à fait indigne de vous estre dedié, puisqu’il contient plusieurs choses qui concernent l’Etat de l’Eglise Naissante, ses Progrez, le Traité de ses sacremens, & plusieurs autres choses curieuses, que de personnes bien éclairées ont jugé devoir estre mises en lumiere. Toutes ces raisons m’ont fait esperer l’honneur de vostre protection & de vostre estime, & je pourrois me flater dés ce moment de cèluy de l’approbation universelle, si j’estois assez heureux pour mériter la vostre ; il ne me seroit pas mesme permis d’avoir mauvaisè opinion de mon Ouvrage si vous en aviez porté un jugement favorable.

Nam magnis placuisse viris non ultima Laus est.

Les cent bouches que les Poëtes donnent à la Renommée ne valent pas celle d’un homme illustre, ses jugemens font le prix & le caractere du mérite des choses. On sçait que la sagesse a paru en vous aussi-tost que la raison, elle a le mesme âge que vous vous donnez ; & si cette


a 3 vertu