Page:Rod - À propos de l’Assommoir, 1879.djvu/62

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étaient une preuve à l’appui de ce qu’on avançait. — Quand L’Assommoir eut réussi, les opinions changèrent, on le rendit responsable de toutes les habiletés scéniques qui gâtent le sujet. Il y a là une contradiction flagrante ; et c’est pourtant de là qu’on part pour accuser M. Zola d’être un spéculateur sans vergogne, un écrivain sans foi ! — Cela montre sur quelle base s’appuient la plupart du temps ses détracteurs.

Une fois le drame achevé, il s’agissait de le faire jouer ; là commençaient les difficultés. Peu de directeurs auraient eu le courage de monter une pièce pareille, à grand spectacle, et qui avait, au dire de tous, neuf chances sur dix de faire un « four ». M. Chabrillat, qui reprenait l’Ambigu et qui ne demandait qu’à donner du relief à ce vieux réceptacle du mélo, se chargea bravement de cette téméraire entreprise ; il eut le mérite de croire au succès, et de ne reculer devant aucun sacrifice pour l’assurer.

Il ne restait plus que les acteurs à trouver.