Page:Rod - À propos de l’Assommoir, 1879.djvu/67

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analyse et en traduisit quelques passages. Cela excita un vrai scandale. Au lieu de regarder M. Zola comme un homme qui a des opinions et les défend, on le montra du doigt comme un calomniateur et un envieux. Les uns attribuaient ses jugements sévères à une vile jalousie ; d’autres, à un intérêt de spéculateur du plus bas étage ; personne ne soupçonna qu’il pût être sincère.

On crut remarquer qu’il ne faisait grâce qu’aux romans édités par M. Georges Charpentier, et on l’accusa d’avoir fait une réclame. Pourtant, le fait pouvait s’expliquer autrement. On sait que le groupe d’écrivains dit naturaliste (puisqu’il faut employer ce mot) se réunit chez M. Flaubert, que tous professent plus ou moins les mêmes idées. On aurait pu penser que M. Zola défendait les œuvres et les théories de ses amis littéraires plus encore que les intérêts de son éditeur : car enfin, il ne pouvait logiquement pas prendre le parti des auteurs qui professent des théories directement opposées aux siennes, qui d’ailleurs ont tous des organes pour se défendre quand on les attaque, et, le cas échéant pour at-