Page:Rodenbach - L’Arbre, 1899.djvu/99

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vagues sur l’agrément d’être un mort.

Un soir, tout se précipita… C’était à un crépuscule d’octobre où la campagne plus que jamais se colorait d’ambre et de violettes. La mort de l’été traînait dans l’air. Les nuages faisaient des meules de rayons d’or. Une odeur de fruits trop mûrs affadissait. Il y avait la tristesse de ce qui va finir…

Joos eut avec Neele une conversation décisive. Elle était revenue, cette fois, sous l’arbre mémorable où son nom déjà périssait, faisant place à d’autres. Joos la questionna, insista, voulut savoir, à n’importe quel prix ! Mais plus cette incertitude, qui le tuait ! Qu’était-il arrivé ? Comment étaient-ils tombés, après une telle