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LITANIES D’AMOUR


 
Je lui disais souvent : vous êtes ma Madone
Et mon âme est un lis d’argent que je vous donne.

J’ai pleuré mes péchés comme font les pécheurs
Et je suis maintenant digne de vos blancheurs.

J’ai le ferme propos, le propos salutaire
De ne plus retomber en péché volontaire.

Je ne veux plus aimer d’autre vierge que vous
Et je suis l’enfant de chœur qui vous sert à genoux,

Je suis l’enfant de chœur qui passe, qui s’incline
Sous votre souvenir vêtu de mousseline.