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Les Femmes mièvres

 
Toutes ces femmes sont adorablement mièvres
Découpant sur les flots leurs profils amaigris
Où rayonne en tons vifs la rougeur de leurs lèvres
Sur la mate blancheur de la poudre de riz.

On croirait sur du sucre en poudre voir des fraises,
Si bien qu’on les voudrait goûter à belles dents
N’étaient ces yeux bistrés plus luisants que des braises
Qui vous effraient de loin avec leurs feux ardents.