Page:Rodenbach - Le Miroir du ciel natal, 1898.djvu/114

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Le jet d’eau rit et se secoue
Comme s’il avait des ailes…
C’est de l’eau qui, avec de l’eau, joue !
Le jet d’eau s’émerveille
De s’élever si haut et qu’il se continue…
Puis, par moments, il s’élargit comme une treille
Qui se tiendrait d’elle-même en suspens.

Le jet d’eau rit, tel Narcisse ;
Car ― toute son eau retombant
Comme un linge qui s’éparpille ―
Il semble que c’est de soi qu’il se déshabille
Et qu’il est enfin nu !