Page:Rodenbach - Le Miroir du ciel natal, 1898.djvu/124

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II

Les Premières Communiantes toutes blanches
Se rappellent, parmi leur tulle virginal,
Les confessionnaux qui font pleurer les anges
Et quel soir il régnait dans ces antres du Mal.

Elles ont chuchoté, bas, leurs légers péchés,
Les lèvres en feu comme quand on se fiance,
Ayant bien fait leur examen de conscience
Afin de sentir bon comme un bois d’orangers.