Page:Rodenbach - Les Tristesses, 1879.djvu/101

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée




 

À Madame Mireille Garcin de Maynard.





Savoir qu’on sera lu par les yeux doux des femmes
Et qu’elles presseront, pendant les soirs d’hiver,
Votre livre imprégné d’un rayon tiède et clair
Qui venant droit du cœur ira droit vers les âmes.

Et savoir qu’au contact de vos vers pleins de flammes
Un frisson sensuel glissera sur leur chair,
Et que, vous évoquant comme un inconnu cher,
Elles vous béniront dans leurs épithalames !