Page:Rodenbach - Les Tristesses, 1879.djvu/19

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Quand sont mortes mes sœurs blondes, on l’a rouvert
Pour y mettre des pleurs ― et deux boucles frisées !
Hélas ! nous ne gardions d’elles, chaînes brisées,
Que ces deux anneaux d’or dans ce coffret de fer.

Et toi, puisque ton front vers le tombeau se penche,
Ô mère, quand viendra l’inévitable jour
Où j’irai dans la boîte enfermer à mon tour
Un peu de tes cheveux… que la mèche soit blanche !…