Page:Rodenbach - Les Vierges, 1895.djvu/13

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

réfléchis dans les miroirs. Or, dans les livres aussi, on voit les choses comme en reflets.   ◌   Charme de l’artificiel ! Voluptueuse langueur du mensonge et du songe ! La Vierge, dans les livres, rêve la vie, a l’amour de l’amour… Ce n’est pas un bonheur défini, et comme linéaire, dont elle jouit ; ce n’est pas un amant délicieux, mais toujours égal à lui-même, qu’elle obtient. Elle s’identifie avec toutes celles qu’on aime ; elle