— Ainsi, autrefois, si j’avais… Oh ! mon Dieu !
— Quoi ! si vous aviez ? Je n’ai rien dit.
— J’ai compris. Vous êtes cruelle.
— Eh bien, autrefois, j’étais folle, voilà tout.
— Ce que vous dites là est encore pis.
— Pauvre Christophe ! Je ne puis dire un mot qui ne lui fasse du mal. Je ne dirai donc plus rien.
— Mais si ! Dites-moi… Dites quelque chose.
— Quoi ?
— Quelque chose de bon.
Elle rit.
— Ne riez pas.
— Et vous, ne soyez pas triste.
— Comment voulez-vous que je ne le sois pas ?
— Vous n’en avez pas de raison, je vous assure.
— Pourquoi ?
— Parce que vous avez une amie qui vous aime bien.
— C’est vrai ?
— Si je vous le dis, ne le croyez-vous pas ?
— Dites-le encore !
— Vous ne serez plus triste, alors ? Vous ne serez plus insatiable ? Vous saurez vous contenter de notre chère amitié ?