Page:Rolland - L’Âme enchantée, tome 4.djvu/203

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pour soi !… » ) Si elle le voulait à elle, c’était pour le sauver, lui. Elle le voulait défendre de ce qui pouvait détruire l’idéal qu’elle sculptait en lui… Mais elle savait bien qu’elle se défendait aussi ! L’avoir, par tant de fatigues et de peines, plus précieuses que les joies, couvé quinze ans, avoir fait de lui un homme, et le voir enlevé par cet autre, qui, sans avoir eu le souci, n’aurait que le profit, — cet homme qui, jamais, ne s’était inquiété de ses devoirs, et qui viendrait maintenant, alléguer ses droits, les droits du sang… L’ennemi !…

— Jamais !

— Je suis injuste ?… Soit ! Injuste, injuste… Oui ! Je le suis… C’est pour mon fils, c’est pour son bien !…