Page:Rolland - La Révolte des machines.djvu/68

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C’est à ce moment qu’apparaissent, descendant la pente raide, Marteau Pilon, avec les deux jeunes gens. Les Machines, ses filles, l’accueillent par des barrissements de triomphe.

Chacun des trois hardis compagnons travaille, à sa façon, pour s’emparer de l’ennemi par surprise.

Aviette, après avoir flatté, cajolé, enjôlé de belles machines, se jette hardiment sur la croupe d’une auto emportée et la dompte, avec l’aide de son grand chien qui aboie autour de l’auto et l’affole. (Scène héroï-comique, où la redoutable machine s’épeure des jappements du chien, et fait, par habitude, des embardées périlleuses, pour l’éviter.)

Rominet, sournoisement, dévisse les pièces d’une ou deux machines, sous prétexte de les nettoyer, et les laisse piteusement sur le flanc, furieuses et grondantes, mais impuissantes à se relever.

Quant à Marteau Pilon, les Machines, qui ont besoin de lui et qui connaissent sa force, lui témoignent des marques certaines de considération, mais à distance. Elles se méfient. Il est trop fort !

Marteau Pilon use d’astuce. Il sème la discorde

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