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qui protège les débitants. Mais, plus prudent que les musulmans du Khilafat, il blâme les troubles et déconseille, pour l’instant, la désobéissance civile, en même temps qu’il étend la propagande de non-violence.

En août, se déchaîne une brutale émeute des Moplahs, qui dure plusieurs mois. Gandhi, avec Maulana Mohamed Ali, veut aller de Calcutta à Malabar, pour la pacifier. Le gouvernement ne le permet pas, et fait arrêter, en septembre, Maulana Mohamed, son frère Maulana Shaukat Ali, et plusieurs notables musulmans, pour les propositions de désobéissance civile, votées à la Conférence du Khilafat. Sur-le-champ, le Comité Central du Khilafat, à Delhi, répète la résolution du Khilafat, qu’affirment énergiquement des centaines de meetings. Le 4 octobre, Gandhi se déclare solidaire de ses frères musulmans. Avec cinquante membres éminents du Congrès, il publie un manifeste, qui revendique le droit pour tout citoyen d’exprimer son opinion sur la non-participation au gouvernement, affirme qu’il est inconvenant pour tout Indien de servir, soit comme fonctionnaire civil, soit comme soldat, un gouverne-