Page:Rolland - Mahatma Gandhi.djvu/208

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« Si nous exécutons fidèlement ce programme, nous n’aurons pas besoin de recourir à la Désobéissance civile. Mais je dois ajouter que mes méditations n’ont pas affaibli ma croyance en l’efficacité et la justice de la Désobéissance civile. Je soutiens qu’elle est une arme pour le droit, et le devoir d’une nation, quand son être vital est mis en péril. Je suis convaincu qu’elle comporte moins de dangers que la guerre. Et tandis que la Désobéissance civile, quand elle réussit, fait du bien aux deux partis, la guerre fait du mal à la fois au vainqueur et au vaincu. »

Sur la tactique du nouveau parti Swaraj, fondé par son ami C.-R. Das, il évite de se prononcer encore. Il se trouvait en face d’une situation politique nouvelle, qu’il voulait étudier, avant de la juger. Aux élections législatives de fin décembre, les Swarajstes (nationalistes indiens de gauche, partisans de la Non-Violence, mais dans le cadre des moyens parlementaires mis à leur disposition par la Constitution réformée) avaient conquis environ la moitié des 103 sièges électifs de l’Assemblée de toute l’Inde ; et dans les Conseils provinciaux, leur parti était devenu presque par-