Page:Rolland - Pierre et Luce.djvu/13

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Pierre s’engouffra dans le Métro. Foule brutale et fiévreuse. Debout, près de l’entrée, serré dans un banc de corps humains et partageant l’air lourd qui passait par leurs bouches, il regardait sans les voir les voûtes noires et grondantes sur lesquelles glissaient les prunelles luisantes du train. En son esprit étaient les mêmes ombres, les mêmes lueurs, dures et trépidantes. Étouffant dans le collet de son pardessus relevé, les bras collés au corps et les lèvres serrées,