Page:Rolland - Pierre et Luce.djvu/44

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villes qui, de loin, paraissent des solfatares fumantes de sensualité, abritent de fraîches âmes et des corps ingénus. Combien de jeunes hommes, de jeunes filles, qui respectent l’amour et gardent leurs sens vierges jusqu’au mariage ! Même dans les milieux raffinés, où la curiosité cérébrale est précocement excitée, que d’étranges ignorances se dissimulent sous les libres propos d’une jeune mondaine, ou de tel étudiant, qui connaît tout et ne sait rien ! Il y a dans le cœur de Paris des provinces naïves, de petits jardins de cloîtres, des puretés de sources. Paris se laisse trahir par sa littérature. Ceux qui parlent en son nom, ce sont les plus souillés. Et l’on sait trop, d’ailleurs, qu’un faux respect humain empêche souvent les purs d’avouer leur innocence. — Pierre ne con-