Page:Rolland - Salut à la révolution russe.djvu/28

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Aide-nous ! Toi aussi, tes vieilles cicatrices,
Ce n’est pas une nuit qui les effacera,
Aide-toi, aide-toi, jeune libératrice,
Et dans ton vieux tombeau ne te recouche pas.

Va, ne t’arrête plus sur la route sacrée.
Ce n’est pas une nuit tachée d’un peu de sang
Qui d’un si lourd passé peut t’avoir délivrée.
Mais sache atteindre au cœur de tous tes fils errants.

Nous étions fatigués d’espérer et de croire
Mais puisque te voilà, nous sommes moins vaincus
Ô Russie, aujourd’hui l’ombre n’est plus si noire.
Ô jeune liberté, ne te recouche plus !

Marcel Martinet.
17 Mars 1917.