Page:Rolland Handel.djvu/241

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à vent[1]. La composition se divise en deux parties : une ouverture, qui devait être jouée avant le grand feu d’artifice, et une suite de petits morceaux qui étaient joués pendant la fête, et qui correspondaient à certains jeux d’artifice allégoriques. L’ouverture est une sorte de marche pompeuse, en ré majeur, qui n’est pas sans analogies avec l'ouverture du Ritterballet de Beethoven, et qui, comme elle, est joyeuse, chevaleresque et sonne bien. Les petits morceaux comprennent une bourrée, un largo alla Siciliana, intitule la Paix[2], d’une belle grâce héroïque, qui se berce et s’endort ; un allegro très gai, intitulé la Réjouissance ; et deux menuets, pour finir. — C’est là une œuvre curieuse à étudier pour nos organisateurs de fêtes populaires et de spectacles en plein air[3]. Si l'on

  1. Le manuscrit autographe, publié dans le tome XLVII de la grande édition, comprend : 2 parties de trompettes, à 3 trompettes par partie : soit 6 trompettes ; 3 prinzipali (trompettes profondes) ; 3 timbales ; 3 parties de cors, à 3 par partie : soit 9 cors ; 3 parties de hautbois, à 12 pour la première partie, 8 pour la deuxième, 4 pour la troisième : soit 24 hautbois ; 2 parties de bassons, à 8 pour la première et 4 pour la seconde : soit 12 bassons. Au total : 70 instruments à vent. — Il y en eut 100, pour l'exécution du 27 avril 1749.

    Plus tard, Hændel reprit l’œuvre pour des concerts, en y ajoutant un orchestre à cordes.

  2. Écrit pour 9 cors en 3 parties, 24 hautbois en 2 parties, et 12 bassons.
  3. Il ne serait pas difficile d’y joindre d’autres œuvres analogues de Hændel et de Beethoven. Car il existe déjà un beau