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se fixe définitivement à Londres, c’est-à-dire entre 1711 et la fin de 1716, s’étend une période indécise, où il oscille entre l’Allemagne et l’Angleterre, entre la musique religieuse et l’opéra.

Hændel, qui avait le titre de Kapellmeister de Hanovre, dut regagner son poste, en juin 1711[1]. À Hanovre, il retrouva l’évêque Steffani, et s’essaya à écrire dans son style. À son imitation, il composa une vingtaine de duos de chambre, qui n’égalent point leur modèle, et de beaux lieder allemands sur des poésies de Brockes[2]. Quelques-unes de ses meilleures pages instrumentales, ses premiers concertos de hautbois, ses sonates pour flûte et basse[3], semblent aussi dater de là. Les cavaliers de la cour de Hanovre étaient des flûtistes passionnés ; et l’orchestre, sous la direction de Farinel, était excellent ;

    — Rare honneur, ajoute-t-il, « car aucun Allemand n’est ainsi traité par un Italien ou un Français, ces messieurs ayant l’habitude de se moquer de nous ».

  1. Il ne se pressa point. Il s’arrêta à Düsseldorf, chez l’Électeur palatin. (A. Einstein : Ein Beitrag zur Lebensbeschreibung Hændels, Bulletin de l’I. M. G., avril 1907.) Puis, dans les derniers mois de l’année, il alla revoir sa famille, à Halle.
  2. À vrai dire, ce sont plutôt de petites cantates que des lieder. La collection Schœlcher, à la Bibliothèque du Conservatoire de Paris, en possède des copies.
  3. Tomes XXVII et XLVIII de la grande édition Hændel.