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CHAPITRE III.

��L ANTIQUITÉ ET LE DRAME LYRIQUE FLORENTIN.

��Influence de l'antiquité sur la Renaissance de la musique. — Traductions des théoriciens antiques. Le mouvement néo-grec à la fin du seizième siècle. Œdipe Roi à Vicence, et la musique d'Andréa Gabrieli. Le Nome pythique de Luca Marenzio à Florence.

L'Académie de Bardi et les recherches archéologiques de Vincenzo Galilei. — Jacopo Péri et Giulio Caccini. Leur caractère et leurs travaux. Le style représentatif; la beauté subordonnée à l'expression. Retour à la monodie et à la déclamation lyrique au nom de l'antiquité. L'Opéra florentin est une œuvre de lettrés, aristocratique et conventionnelle. — Ottavio Rinuccini et Jacopo Corsi. — La Dafne de Péri; son succès triomphal. Les deux Euridice, et les noces de Catherine de Médicis.

Le premier théâtre d'opéra. — Comparaison des théories d'Emilio del Ca- valliere avec celles de Gluck et de Wagner.

��Les partisans des modernes avaient eu le sentiment du vérita- ble drame lyrique, sans en trouver la forme définitive. Il fallut le secours de l'antiquité et le souvenir de ses exemples, bien ou mal compris, pour faire naître l'opéra.

Il est inutile de rappeler ici l'influence de l'antiquité sur l'Italie de la Renaissance. Pour rester dans le domaine de la mu- sique, il faut citer d'abord les cinq livres de Boèce (1), impri- més de 1491 à 1499, à Venise, sur les principes des vieux musi- ciens (Aristoxène, Ptolémée, Nicomaque), ouvrage capital qui éveilla le désir de puiser aux sources anciennes, et de ramener la musique moderne à la perfection antique. En 1498, George Valla donna une traduction latine de l'introduction harmonique d'Eu- clide, sous le nom de Cléonidas (Venise). Pendant la première

��(1) Boetius, Anerius Manlius Sevcrinus, De Arithmeticâ, libri 2; De Musicâ, libri 5; Goomclriae, libri 3. Venise, Io et Greg. de Grogoriis, 18 août 1492, in-folio.

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