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la vie de Michel-Ange

« Patience ! soupirait-il dans une lettre à un ami. Que Dieu ne permette point que ce qui ne lui déplaît pas me déplaise ! »[1]

Au milieu de ces chagrins, le travail n’avançait pas. Quand survinrent les événements politiques qui bouleversèrent l’Italie, en 1527, pas une statue de la chapelle des Médicis n’était encore prête.[2] Ainsi, cette nouvelle période de 1520 à 1527 n’avait fait qu’ajouter ses désillusions et ses fatigues à celles de la période précédente, sans avoir apporté à Michel-Ange la joie d’une seule œuvre achevée, d’un seul dessein réalisé, depuis plus de dix ans.

  1. Lettre de Michel-Ange à Fattucci. (17 juin 1526)
  2. La même lettre, de juin 1526, dit qu’une statue de capitaine est commencée, ainsi que quatre allégories des sarcophages, et la Madone.
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