Page:Romains - Les Copains.djvu/218

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ment la création. Ou changez au plus tôt de conduite. Sans doute est-il un peu tard pour quelques-unes d’entre vous. Quel homme serait si prodigue, qu’il jetât sur un tas de vieilles broussailles une semence que réclament tant de terres grasses et meubles ? Mais les autres n’ont plus un instant à perdre. Que l’année ne s’achève point sans qu’elles aient tenté un effort pour se hausser à une vie vraiment chrétienne ! »

« Puis je m’adresserai aux jeunes gens, garçons et filles. Je les supplierai de ne point trop différer un examen sérieux de leur mission terrestre. Ils ont non seulement à assurer leur propre salut, mais encore à réparer bien des fautes de leurs devanciers. Jeunes filles, craignez l’humiliation du célibat, craignez une vie déchue ! Favorisez les desseins de Dieu. Vous toutes, je me plais à le croire, aspirez du fond de votre âme aux saintes extases de la couche. Ne souffrez pas qu’on entrave cette vocation. Si autour de vous des esprits aveuglés s’opposent à une