Page:Romains - Les Copains.djvu/251

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— Dans les environs, sûrement… je ne pense pas qu’elles aient bougé.

— Tu te fiches de nous. Il nous les faut tout de suite…

— Allons ! ne te fâche pas… Viens Lesueur… on va leur chercher ça.

— Va-z-y tout seul !

— Non… non… à moi tout seul je ne les retrouverais pas d’ici à demain.



Le Saint-Péray mousseux débarbouilla les esprits. Il accrut l’ardeur, mais en l’épurant.

Les copains étaient envahis par un sentiment singulier, qui n’avait pas de nom, mais qui leur donnait des ordres, qui exigeait d’eux une satisfaction soudaine ; on ne sait quoi qui ressemblait à un besoin d’unité absolue et de conscience absolue.

Ils en arrivèrent à comprendre qu’ils